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Mesure de la stabilité des agrégats

La méthode utilisée est celle proposée par Le Bissonnais et Le Souder (1995) et normalisée Afnor en 2005 (NF X31-515).

Cette méthode comprend 3 tests qui caractérisent la stabilité d’agrégats secs vis-à-vis de l’action dégradante de l’eau :

• Test d’humectation rapide : les agrégats sont immergés brutalement dans un volume d’eau,
• Test de désagrégation mécanique par agitation : les agrégats sont préalablement saturés à l’aide d’éthanol puis immergés dans de l’eau et agités manuellement dans un erlenmeyer),
• Test d’humectation lente : les agrégats sont humectés lentement par capillarité.

Après chacun de ces tests, les proportions des classes de taille d’agrégats résiduels sont évaluées par tamisage et les résultats sont exprimés en terme de diamètre moyen pondéré (DMP) calculé selon :

	: le diamètre moyen entre deux tamis,
wi	: proportion de la masse totale d'agréagats résiduels dans chaque tamis (2, 1,  0,5, 0,2, 0,1 et 0,05 mm).

Plus les agrégats sont résistants à l’action destructive de l’eau et restent de taille importante, plus le DMP est élevé, plus la structure du sol est considérée comme stable.

Pour chaque test des DMP sont calculés : DMP_HR, DMP_DM, DMP_HL pour, respectivement, les test d’humectation rapide, de désagrégation mécanique et d’humectation lente. Les valeurs des DMP de chacun de ces tests ont été moyennées pour donner le DMP_moy.

Evolution de la stabilité des agrégats

La Figure 1 montre l'évolution du DMP moyen calculé à partir des DMP des trois tests de stabilité des agréagats, afin d'avoir une vision globale de l'effet des traitements sur la stabilité structurale du sol.

Figure 1. Evolution de la stabilité des agrégats à partir de la moyenne des trois tests (DMP_moy).

En 1999 les valeurs mesurées dans les différents traitements sont proches : avec une moyenne de 0,43 mm, caractéristique d'un sol limoneux instable. Les écarts des DMP_moy en 1999 peuvent être attribués à une combinaison de la variabilité spatiale et de la précision de la mesure.
Cette mesure de 1999 est considérée comme étant l'état initial bien que le premier apport ait eu lieu en septembre 1998. En effet, les produits organiques ont été enfouis rapidement par le déchaumage et le premier labour. On considère alors que ces premiers centimètres de sol (où sont réalisés les prélèvements), sont très peu influencés par les produits organiques apportés.

Bien qu'il existe une variabilité annuelle importante de la stabilité structurale, on observe au cours du temps un effet positif des PRO en comparaison du traitement témoin (sans apport de PRO). En 2000, seul le traitement OMR a un effet positif par rapport au témoin. A partir de 2003, l'ensemble des traitements PRO ont un effet positif sur la stabilité du sol. Et pour les dernières mesures, c'est le traitement BIO qui donne l'effet le plus marqué par rapport au témoin. L'effet positif général observé en 2003 pourrait s'expliquer par une consolidation des agrégats suite à la longue période de sécheresse. Les faibles précipitations aux printemps 2005 et 2007 pourraient avoir favorisé le maintien de cet effet.
L'efficacité des PRO suit les tendances suivantes :
- Lors des 9 premières années :  FUM=DVB < BIO < OMR,
- En 2007 :  FUM < OMR < DVB < BIO.

L'efficacité des PRO est liée à leur action sur différents paramètres du sol comme : le carbone organique total, la biomasse microbienne, les polysaccharides et les lipides. Ces paramètres sont suivis dans l'essai QualiAgro, ils permettent de distinguer l'origine des effets des PRO (Paramètres impliqués dans la stabilité structurale).