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Contexte et enjeux

Les agrosystèmes, outre leur fonction de production et le service d’approvisionnement qu’ils assurent, sont une composante majeure contribuant à la qualité de l’environnement. En effet, ils représentent plus de 50 % des surfaces, ils contribuent à l’élaboration des paysages et ils sont sources de nuisances (émissions de polluants – pesticides, ammoniaque, nitrates …- et des GES). Les pratiques agricoles conditionnent la nature des nuisances potentielles induites, par exemple, par une fertilisation non maitrisée ou par des pratiques de protection des cultures avec des produits phytopharmaceutiques. L’organisation des cultures dans le paysage, l’introduction d’infrastructures agroécologiques (haies, zones tampons) et les conditions de travail et d’occupation des sols conditionnent le devenir et les flux des contaminants au-delà de la parcelle ; ces flux sont modulés par les conditions environnementales (topographie, climat) et ils sont les facteurs déterminants de l’exposition, à des contaminants d’origine agricole, des différentes populations situées dans la zone d’influence de la parcelle agricole.

Ainsi, l’impact environnemental de la production agricole s’associe à la contamination, à l’exposition humaine aux contaminants et à un potentiel impact sur la santé. L’exposition est la résultante d’un ensemble de processus d’origines diverses intéressant des disciplines différentes (économie des marchés, sociologie des exploitations, psychologie des exploitants et des riverains, agronomie des systèmes, biogéochimie environnementale, physique des transferts, expologie, éco-épidémiologie, toxicologie, …).

Le défi scientifique est de décliner des démarches d’intégration à différents niveaux : au niveau des systèmes de production (évaluation intégrée des flux de contaminants associés à un système), au niveau spatial (intégration des voisinages des parcelles, organisation des composants du paysage et des aménagements), au niveau temporel (intégration des dynamiques d’évolution des contaminants, et des populations) et au niveau de l’exposition des différentes populations, notamment sur les femmes enceintes et les cohortes mère-enfants, et de son impact sur la santé (agrégation des voies de contamination et prise en compte des temporalités d’exposition).

Objectifs

L’objectif du consortium est de créer une dynamique de partage des connaissances, d’approches, d’outils d’évaluation et de modélisation, et des dispositifs d’observation et d’expérimentation pour traiter le continuum de la chaîne [production – pratiques agricoles – devenir et transferts des contaminants - impacts sanitaires], en analysant les interactions à chacune des interfaces de ces différents maillons et en proposant des approches intégrées des impacts et des coûts associés. Il s’agit d’identifier les ponts à créer ou à développer au niveau de ces interfaces, d’échanger sur les hypothèses sous-jacentes dans chaque discipline.

Unités INRAE impliquées

• Ecologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes
• Physiopatologie des adaptations nutritionnelles
• Toxicologie alimentaire
• Laboratoire d'étude des résidus et des contaminants dans les aliments
• Laboratoire d'étude des interactions entre sol-agrosystème-hydrosystème
• Technologie et méthodes pour les agricultures de demain
• Laboratoire de biotechnologie de l'environnement
• Science Action Développement - Activités Produits Terroirs
• Laboratoire Agronomie et Environnement
• Alimentation et sciences sociales
• Sol Agro et Hydrosystème Spatialisation

Partenaires

• ANSES – Phytopharmacovigilance
• INERIS - Unité de Toxicologie Expérimentale et Modélisation
• INSERM – Equipe Epidémiologie des cancers et expositions environnementales