Le lac d'Aiguebelette fait l'objet d'un suivi continu depuis les années 70's.  Au fil des années et avec de nouvelles possibilités analytiques, le nombre de paramètres mesurés et analysés a augmenté. A la chimie classique s'ajoute l’étude du phytoplancton, de la chlorophylle, et les profils obtenus par des sondes multiparamètres. Ce suivi est réalisé depuis 2016 par l’UMR CARRTEL , qui a repris le suivi initié par le CISALB, au bénéfice et sous l’égide de la CCLA (Communauté de communes du lac d'Aiguebelette).

Caractéristiques physiques du lac d'Aiguebelette et de son bassin versant - Echantillonnage

Le lac d’Aiguebelette et une partie de son bassin versant ont été classés en 2015 en Réserve Naturelle Régionale (RNR) soulignant le caractère exceptionnel de ce lac. Située à une altitude de 374 m, ce lac est le plus petit lac suivi dans l’Observatoire OLA, mis à part évidemment les lacs d’altitudes. En effet d’une superficie de 540 ha il est environ 5 fois plus petit que le lac d’Annecy et 9 fois plus petit que celui du Bourget, mais c’est un lac profond : profondeur maximale de 70 m.

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Evolution physicochimique du lac

Principal facteur d’eutrophisation, la concentration en phosphore total mesurée durant la phase hivernale est en baisse depuis 1992, et se situe dans la classe de qualité qualifiée de très bonne depuis les années 2000. Les valeurs actuelles sont proches de celles trouvées dans le lac d’Annecy.

Evolution de la concentration en Phosphore Total au point A de 1988 à 2013 (en mgP/L)

A 60 mètres, les températures oscillent entre 4,3 degrés et 5,2 selon les années, fonction de la rigueur de l’hiver (intensité et durée).

Evolution des températures moyennes annuelles en °C à 60 mètres de 1988 à 2015

Evolution bio/écologique du lac

La transparence, paramètre dépendant de l'abondance phytoplanctonique, mesurée à l’aide du disque de Secchi est stable. On note une faible augmentation de la transparence moyenne annuelle, qui se situe au niveau de la classe de qualité "bonne".

Evolution de la classe de qualité de l’eau en fonction de la transparence moyenne annuelle (m) mesurée avec le disque de Secchi de 1988 à 2015.

Les variations inter annuelles de l’oxygène dépendent des conditions météorologiques hivernales qui ne permettent pas toujours un mélange total jusque dans les couches profondes. En 2015 et 2014, la réoxygénation est plus importante que celles des années précédentes, mais les couches les plus profondes présentent un déficit durant une grande partie de l’année.

Evolution de la saturation en oxygène dissous (%) au point A, 2013 à 2015.

Perspectives pour le futur

Dernier lac entré dans l’observatoire OLA, ce lac au caractère exceptionnel a été suivi par la CCLA et le CISALB depuis la fin des années 1980. Grâce à la collaboration avec ces partenaires, les données historiques ont pu être intégrées dans le Système d'Information OLA et le suivi est maintenant assuré par l’UMR CARRTEL, afin de continuer à surveiller l’évolution de la qualité de ces eaux

Carte d'identité du lac d'Aiguebelette :