La Réunion

Prévention des cancers : informations spécifiques pour La Réunion

La nutrition (alimentation, consommation d'alcool, activité physique, surpoids et obésité) fait partie des facteurs essentiels sur lesquels il est possible d'agir pour prévenir les cancers. Cette page fait un focus sur la situation à La Réunion et propose des recommandations nutritionnelles pour la population Réunionnaise.

Situation actuelle à la Réunion

Chiffres-clés

Les cancers les plus fréquents à La Réunion sont :

  • Le cancer de la prostate (25 %), puis du poumon (16 %) chez les hommes
  • Le cancer du sein (31 %), puis colorectal (12%) chez les femmes

Répartition des nouveaux cas de cancers selon la localisation, chez les hommes et les femmes à la Réunion

Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Source : Globocan 2020

Le rôle de la nutrition dans la prévention des cancers

Depuis près de 40 ans, de nombreuses études ont été réalisées afin d’identifier et de préciser le rôle des facteurs nutritionnels (alimentation, consommation d’alcool, activité physique et poids) dans le développement des différents cancers.

Ces études ont été évaluées par des groupes d’experts internationaux, permettant d’identifier deux types de facteurs nutritionnels :

  • Les facteurs protecteurs (fruits et légumes, fibres alimentaires, activité physique…) qui diminuent le risque de développer un cancer.
  • Les facteurs de risque (alcool, obésité et surpoids, viande rouge et charcuterie, sel et aliments salés…) qui augmentent le risque de cancer.

Ainsi, l’Institut national du Cancer (INCa), rappelle qu’au moins 40 % des cancers sont causés par l’exposition à des facteurs de risque évitables, notamment liés à des comportements et mode de vie. Parmi ces facteurs, 5 sont des facteurs nutritionnels que nous pouvons modifier au quotidien : ne pas fumer, éviter l’alcool, bouger plus, manger mieux et limiter la prise de poids.

A la réunion, on compte notamment 4 facteurs nutritionnels qui méritent une attention particulière pour la prévention des cancers.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Sources : Baromètre Santé DOM 2014

Des données existent pour d’autres facteurs nutritionnels :

  • Les boissons alcoolisées : 5 % de la population réunionnaise (dont 8 % pour les hommes) a une consommation chronique d’alcool, soit plus 21 verres par jour pour les hommes et plus de 14 verres pour les femmes, ou 6 verres en une occasion.
  • L’activité physique : 12% des Réunionnais pratiquent rarement ou jamais de l’activité physique.

Concernant la consommation de viande rouge, de charcuterie, de sel et d’aliments salés, de fibres alimentaires et de la pratique de l’allaitement à La Réunion, les données sont très limitées.

Les recommandations

Agir au niveau nutritionnel

Les données fournies par le rapport INCa 2015 permettent de définir les objectifs prioritaires en matière de prévention nutritionnelle des cancers à la Réunion :

  • Maintenir un poids de forme, en se pesant régulièrement
  • Pratiquer de l’activité physique au quotidien
  • Consommer une alimentation équilibré et diversifié
  • Diminuer la consommation d’alcool

Pour atteindre ces objectifs, voici les repères de consommation alimentaire à suivre, proposés par Santé publique France (HCSP, 2017) :

 

D’autres facteurs à prendre en compte

Les produits gras et sucrés

L’obésité augmente le risque de plusieurs cancers : prostate, sein, côlon-rectum, endomètre…
Les produits gras (plats cuisinés avec beaucoup d’huile, charcutières, beignet) et les produits sucrés (gâteaux, sodas, confiture…) favorisent la prise de poids et augmentent alors le risque d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires. Il est important, dès l’enfance de manger moins de produits gras et sucrés, afin de réduire l’apparition de ces maladies chroniques.

Chez les femmes, l’importance de l’allaitement

L’allaitement apporte un bénéfice pour l’enfant, mais aussi pour la mère : allaiter permets de réduire le risque de cancer du sein chez les femmes, notamment s’il est effectué pendant plusieurs mois.
Si possible, il est recommandé d’allaiter jusqu’à 6 mois de manière exclusive.

Le dépistage des cancers

Le dépistage a pour objectif de diagnostiquer un cancer à un stade précoce, afin de favoriser les chances de guérison. Dans certains cas, le dépistage peut permettre de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer.

Pour beaucoup de cancers, plus le diagnostic est fait tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison. L’intérêt du diagnostic précoce est ainsi de mieux soigner, mais aussi de limiter les séquelles liées à certains traitements.

Il est donc important d’en parler à votre médecin pour pouvoir bénéficier du dépistage organisé des cancers colorectaux, du sein et du col de l’utérus.

Pour plus d’informations sur le dépistage organisé des cancers, consultez le site web de l’INCa e-cancer.fr

Retrouvez toutes les informations dans le dépliant « Manjé, bwè, boujé… Comment réduire son risque de cancer ? », destiné au grand public.

Pour commander gratuitement le dépliant en format papier :

Voir aussi

Date de modification : 14 novembre 2023 | Date de création : 21 septembre 2018 | Rédaction : NACRe