Nutrition et soins oncologiques de support

La nutrition, un soin oncologique au-delà des soins de support

La prise en charge nutritionnelle au cours du cancer fait partie des soins de support qui contribuent à une prise en charge globale et continue des patients. La nutrition doit être prise en compte bien au-delà des soins de support : avant la phase thérapeutique pour rétablir un état nutritionnel satisfaisant et après la phase thérapeutique pour proposer aux patients en rémission ou guéris une éducation nutritionnelle adaptée en termes d'alimentation et d'activité physique.

1. Origine et définition des soins oncologiques de support (SOS)

C’est la Fédération des Centres de Lutte contre le cancer (FNCLCC) qui, dans les années 2000, a initié la réflexion sur le concept et la pratique des soins de support en cancérologie.

Les SOS sont « l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie, conjointement aux traitements oncologiques ou onco-hématologiques spécifiques, s’il y en a.»

Ces soins ne sont pas une nouvelle spécialité, mais une organisation destinée à mieux faire communiquer les professionnels impliqués dans l’accompagnement et la prise en charge des symptômes à toutes les phases de la maladie et quel qu’en soit le pronostic.

2. Objectifs

Il s’agit d’assurer la continuité et la globalité des soins en curatif et en palliatif, dans le cadre d’un programme personnalisé de soins.

Les SOS répondent aux besoins du patient (ou de son entourage) et prennent en compte :

  • la douleur
  • la souffrance psychique et les perturbations de l’image corporelle
  • les difficultés sociales
  • la fatigue
  • les problèmes nutritionnels
  • les troubles digestifs, respiratoires, génito-urinaires
  • les troubles moteurs et handicaps
  • les problèmes odontologiques
  • l’accompagnement de fin de vie des patients ainsi que de leur entourage

La prise en charge nutritionnelle fait donc partie des SOS. Elle ne se limite pas à la phase thérapeutique et intervient avant et après le traitement pour maintenir ou rétablir un état nutritionnel satisfaisant.

3. Organisation des SOS

La circulaire du 22 février 2005 préconise, dans le cadre d’une prise en charge globale et continue (en établissement de santé ou à domicile), un accès systématique et précoce aux SOS, en curatif et palliatif. Le patient doit être informé sur les SOS dès la consultation d’annonce [1].

Les SOS concernent tous les professionnels, qui doivent repérer les situations à risques et faire appel aux équipes expertes pour un soin donné (équipe nutrition par exemple). Ceci implique une coordination des compétences [2].

4. Références

[1] Circulaire N°DHOS/SDO/2005/101 du 22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie. Disponible sur www.sante.gouv.fr dans le dossier Cancer (consulté le 22.07.2014)

[2] Krakowski I et al. Pour une coordination des soins de support pour les personnes atteintes de maladies graves : proposition d’organisation dans les établissements de soins publics et privés. 2004 Oncologie 6:7-15.
 

Pour en savoir plus

 

  • Site de l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS) www.afsos.org (consulté le 22.07.2014).

Date de modification : 14 septembre 2023 | Date de création : 03 mars 2011 | Rédaction : NACRe