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Il n’existe pas un digestat unique mais tout un panel de digestats qui varie en fonction des intrants. Pierre angulaire du projet Metha-BioSol, il était primordial de s’accorder sur la méthode permettant de choisir ces digestats aussi bien pour les expérimentations en milieux contrôlés que le suivi du réseau de fermes. Le choix des types de digestats a donc mobilisé les partenaires du projet Metha-BioSol le dernier trimestre de l’année 2020. Une typologie a ainsi été définie en retenant 2 critères :

1) Les catégories de biomasses entrant dans le digesteur. Celles-ci ont été reprises de l’étude Concept-Dig qui a mis en évidence des caractéristiques de digestats corrélées à une dizaine de catégories de biomasses (fumier, lisier ruminant, lisier autre, biodéchets, résidus de culture…).

2) Les traitements post-digestion. Ils impactent les caractéristiques physico-chimiques du digestat. L’épandage d’un digestat brut, d’une fraction liquide de presse à vis ou de centrifugeuse, voire d’un compost de digestat, n’aura pas le même effet sur le sol. Seuls les digestats bruts ayant subi une simple séparation de phases ont été retenus pour le projet. En effet, les traitements plus complexes (concentration, osmose, compostage) sont peu majoritaires sur les installations. De plus, l’ajout de co-substrat pour le compostage, l’effet de la température ou de la presse sur l’osmose, l’évapo-concentration, etc. auraient ajouté une variable supplémentaire à prendre en compte.

Même avec ces 2 entrées, le nombre de combinaisons de types de digestats reste important. Pour aller plus loin, un état des lieux des biomasses méthanisées à ce jour en France a été réalisé. Les évolutions futures en terme de biomasses entrantes ont également été prise en compte, notamment le développement des cultures intermédiaires à vocation énergétique. Enfin, la ration moyenne au niveau des méthaniseurs a été déterminée. La prise en compte de tous ces paramètres a permis de choisir les digestats retenus pour la suite de ce projet.