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Dans les élevages de poulets de chair, la réglementation de l’AB impose l’accès des animaux à un espace extérieur, le parcours. Ce parcours contribue en effet au bien-être animal mais engendre quelques difficultés liées à l’accès des animaux à l’extérieur, d’ordre sanitaire, environnemental voire comportemental. Ils pourraient pourtant constituer une source pour l’automédication ou l’alimentation des poulets ; intérêt renforcé par l’obligation d’un passage à une alimentation 100% AB en 2018, qui incite à identifier des sources de protéines alternatives, notamment au tourteau de soja. Sur le site du Magneraud, l’unité expérimentale Élevage et santé des monogastriques (EASM) a créé en 2009 la plateforme AlterAvi, un dispositif dédié à l’étude des poulets biologiques, avec une approche système, sur des parcours herbacés ou arborés.

Les poulets marquent une préférence pour certaines plantes (ail, fénugrec, tanaisie) (projet PARCOURS VOLAILLES, CasDAR, 2011-2014) ; les travaux se poursuivent pour mieux comprendre si ces choix correspondent à des comportements d’automédication. Des améliorations de l’état parasitaire ont également été mises en évidence sous deux conditions : retarder l’âge de sortie des animaux (projet SYNERGIES, CasDAR, 2013-2015), et favoriser la régénération de la strate herbacée par la rotation des animaux sur les parcours (projet STReP métaprogramme GISA, 2013-2015) ; deux conditions qui supposent un pâturage moins intensif du parcours.

Concernant l’alimentation, les essais montrent une utilisation du parcours très variable selon les individus. Les poulets soumis à un régime économe en protéines présentent des performances plus faibles mais utilisent davantage le parcours (projet AVIALIMBIO, CasDAR, 2012-2014). Pour que l’exploration du parcours compense les faibles apports en protéines, il semble nécessaire de disposer d’un couvert végétal optimisé. Ce point sera étudié dans le projet SECALIBIO (CasDAR, 2016-2019).