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Située dans un bassin de production important pour les cultures horticoles où les contextes pédoclimatique et socio-économique sont favorables au maintien du maraîchage biologique, l’unité expérimentale du Domaine expérimental Alénya-Roussillon a pour mission de concevoir, caractériser et évaluer les systèmes maraîchers sous l’angle agro-écologique. 

Depuis 2002, les premières expérimentations en AB ont permis d’apporter de nouvelles connaissances sur le fonctionnement du sol cultivé en maraîchage sous abri. Les dynamiques physiques, chimiques et biologiques du sol en conversion à l’AB ont souligné la forte activité biologique possible dans ces systèmes et leur rapide évolution en lien avec les pratiques culturales. Dans le prolongement et dès 2007, les dispositifs d’analyse des performances des systèmes de culture diversifiés ont apporté des éléments sur la combinaison de leviers agronomiques et ont montré l’intérêt de ces stratégies vis-à-vis de la gestion intégrée de certains pathogènes présents dans le sol. 

Sur le volet de la régulation naturelle des bioagresseurs, principe fondateur de l’agriculture biologique, le projet AgriBio3-RegAbri (2010-2012) s’est focalisé sur les mirides, des punaises prédatrices polyphages, en culture de tomates. La forte variabilité de leur entrée dans les cultures et de leur développement, a pu être mieux été caractérisée, de même que l’influence de la conduite des cultures et des éléments paysagers, menant à une première typologie des habitats favorables aux mirides. Sur ce thème, l’unité est aujourd’hui partenaire du GIEE Phytobiomar (2015-2018) qui vise à rendre les maraîchers bio plus autonomes vis-à-vis de la lutte biologique par la production collective de connaissances, de références et d’outils pour une meilleure maîtrise des mécanismes de régulation.

Sur les relations entre systèmes de culture et systèmes de commercialisation, les recherches en cours dans le cadre des projets AgriBio4-DIMABEL (2016-2018) et 4SysLeg (Dephy Expe Ecophyto, 2013-2018) ont pris place dans les nouveaux tunnels dédiés au bio installés en 2013. Il s’agit de concevoir un système de culture, dans une démarche participative intégrant les contraintes de l’exploitation et celles de différents schémas de commercialisation (circuits court et long). En parallèle, un travail d’évaluation des systèmes maraîchers bio est effectué, pour analyser les tensions et équilibres possibles entre deux objectifs critiques pour ces systèmes : la qualité des produits et la gestion agro-écologique de la santé des plantes.