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Édito

À mi-parcours : de nombreux obstacles surmontés !

Voilà un an et demi que le projet ExtraFor_Est a démarré.  Déjà apparaissent clairement des possibilités d’émergence d’une filière chimie du bois sur le territoire du Grand-Est. Je dresse ici un bilan à mi-parcours plein d’espoir au regard des obstacles surmontés, des soutiens réaffirmés et des perspectives qui nous attendent dans les prochains mois.

Arrivée de ressources complémentaires

Au mois de mars, le projet ExtraFor_Est a accueilli un appui précieux  pour la communication du projet : l’agence Ohwood. En étroite concertation avec Corinne Martin, Daliéna Ludosky et moi-même, nous structurons les messages et la diffusion des résultats du projet. Cette mission va également permettre d’intégrer à nos travaux un processus de co-construction avec les acteurs de la filière forêt-bois, chimie et les parties prenantes du territoire.

Le bureau d’étude du pôle de compétitivité IAR, responsable des études de marché, va également démarrer son travail pour donner une meilleure visibilité sur le potentiel économique de la filière chimie du bois dans le Grand-Est. L’enjeu est d’analyser quels sont les débouchés les plus lucratifs pour les molécules que nous retrouvons dans les forêts de la région et de focaliser le travail immense de caractérisation des ressources, précisément sur ces molécules. Les résultats, attendus pour début 2020, viendront renforcer les arguments et éclairages de l’outil d’aide à la décision.

L’équipe ExtraFor_Est ainsi renforcée est désormais prête à affronter les prochains challenges.

Et de nouveaux challenges à venir

Jusqu’ici nous avons obtenu des résultats importants et originaux concernant les volumes et les infradensités des compartiments (nœuds, écorce, bois, branches) et les molécules qu’ils contiennent dans des échantillons issus de forêt de sapin, épicea et Douglas. Les prochaines espèces forestières sur lesquelles nous allons maintenant concentrer nos efforts sont le chêne et le hêtre.

Et nous avons également un challenge territorial, celui de rallier à notre projet le territoire de Bourgogne-Franche-Comté (très sensible aux enjeux du chêne et du Douglas). Dans cet esprit, nous organisons la prochaine réunion publique sur leur territoire le 8 octobre 2019 à Cluny où nous serons accueillis par l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers.

L’autre challenge qui nous attend et d’élargir nos recherches aux échantillons prélevés dans les connexes industriels et d’étudier s’il y a une déperdition (ou une transformation) de molécules au cours du stockage et de la transformation du bois. Il devrait être relevé très prochainement.

Soutien sans faille de l’INRA

Autre résultat inattendu : le projet ExtraFor_Est permet en temps réel de tester l’efficience des moyens de mesure le long de la chaîne de traitement des échantillons. Certains appareillages fortement sollicités ont défailli comme le tomographe à rayons X (« le scanner ») qui permet de mesurer les volumes et les infradensités des compartiments. D’autres appareils sont apparus insuffisants comme les étuves qui permettent de sécher le bois. Les extracteurs Dionex et les lyophilisateurs nouvellement acquis ont dû être rapidement révisés.

À ces défaillances, a répondu une forte prise de conscience de tous les acteurs qui veillent sur le projet, notamment l’INRA qui a immédiatement renforcé son soutien, financier et humain pour permettre aux équipes d’ExtraFor_Est de poursuivre leur travail. Cette mobilisation de l’INRA marque un signal fort vis-à-vis des investisseurs sur l’importance de notre projet pour l’avenir. D’un point de vue humain, l’ensemble de notre équipe s’est sentie soutenue et épaulée, ce qui a renforcé la motivation générale.

Bonne lecture !

Francis Colin

Coordinateur des projets ExtraFor_Est et Gemm_Est