Pemphredon lethifer

Pemphredon lethifer (Shuckard, 1837)

Pemphredon lethifer : entrée du nid
Pemphredon lethifer : nid ouvert
Pemphredon lethifer adulte avec un puceron
Pemphredon lethifer : œuf dans une cellule
Pemphredon lethifer : œuf sur un puceron paralysé
Pemphredon lethifer : larve
Pemphredon lethifer : nymphe
Pemphredon lethifer : nymphes à différents stades de développement

Morphologie

Adulte : taille moyenne à petite (6-8 mm), corps entièrement noir, nettement pétiolé, tête "carrée" derrière les yeux, aile à deux cellules submarginales.

Biologie Comportement 

Fécondées au printemps, les femelles prospectent les tiges à moelle sèche dont l’accès à la partie médullaire est rendu possible par une cassure ou un accident naturel. La moelle des tiges vivantes n’est jamais utilisée. Une première galerie d’une vingtaine de cm maximum est creusée. La première cellule permettant le stockage des proies sera créée au fond de cette galerie, les suivantes seront établies par la suite en remontant.
Une fois la première cellule achevée, la femelle va prélever des pucerons sur leur plante hôte qu’elle capture vivement entre ses mandibules. La proie est paralysée en vol durant son transport et aussitôt introduit dans la cellule du nid préalablement élaboré. Les pucerons sont ainsi prélevés successivement jusqu’au remplissage de celle–ci (environ 60 pucerons).
Un seul œuf est pondu par cellule, fixé sur une des premières proies récoltées. Chacune des cellules est ensuite clôturée à l’aide d’un bouchon de sciure produite par le creusement de la cellule suivante : travail qui s’effectue la nuit, permettant l’activité de chasse le jour. Une dizaine de cellules peuvent être construites dans un nid. Au cours de sa vie, une femelle prélève un bon millier de pucerons.
C’est la larve âgée, qui, ayant achevé de consommer sa ration de pucerons, hivernera et attendra le printemps pour se nymphoser. Deux ou trois générations par an sont possibles. Invariablement, les cellules du fond du nid (premiers œufs pondus) produiront des femelles, alors que celles du haut, (derniers œufs pondus) formeront des mâles.

Habitat 

Ce pemphredon est caulicole : il fait son nid dans des tiges de plantes à moelle molle, tendre et sèche comme les ronces, le sureau, le rosier, le roseau voir aussi dans les galles de Lipara lucens (sur Phragmites) et les galles de Cynipidae.

Proies 

D'après Janvier (1961) et Danks(1968), plusieurs espèces de pucerons sont victimes de ce prédateur  :

Date de modification : 24 avril 2024 | Date de création : 31 janvier 2012 | Rédaction : Evelyne Turpeau, Maurice Hullé, Bernard Chaubet