Le biocontrôle

Le biocontrôle

Les attaques de ravageurs divers, les maladies - d'origine virale, bactérienne ou mycosique - ou encore la compétition avec les adventices constituent autant de cibles pour le biocontrôle. Mais au fait, qu'est-ce que le biocontrôle ?

Le Ministère de l'Agriculture intègre le biocontrôle comme élément du Plan Ecophyto, et en donne la définition suivante : " Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur l’utilisation de mécanismes naturels. Seules ou associées à d’autres moyens de protection des plantes, ces techniques sont fondées sur les mécanismes et interactions qui régissent les relations entre espèces dans le milieu naturel. Ainsi, le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication."

Il est également à noter que « Le déploiement du biocontrôle s'inscrit pleinement dans les objectifs de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, tels que fixés par le Gouvernement et désormais par la Commission européenne dans le cadre du « Pacte vert pour l'Europe » et de la stratégie « De la ferme à la table » présentés en mai 2020. »

Le biocontrôle fait intervenir 4 types de produits au service de la protection des végétaux :

  • des macro-organismes auxiliaires  : invertébrés, insectes, acariens ou nématodes
  • des micro-organismes : champignons, bactéries et virus, utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les maladies ou stimuler la vitalité des plantes.
  • des médiateurs chimiques : phéromones d’insectes et kairomones. Ces substances permettent le suivi des vols et le contrôle des populations d’insectes ravageurs par le piégeage et la méthode de confusion sexuelle.
  • des substances naturelles issues du milieu naturel et pouvant être d’origine végétale, animale ou minérale.

Mais cette définition n'est pas exhaustive et d'autres méthodes de protection impliquant des mécanismes naturels, existent. C'est le cas par exemple :

  • de l’utilisation de pratiques agronomiques et/ou environnementales favorisant les populations d’ennemis naturels (lutte biologique par conservation),
  • de l’utilisation de la technique de l’insecte stérile ,
  • ou de l’utilisation d’éliciteurs de plantes permettant de renforcer les défenses naturelles des plantes vis-à-vis des pathogènes.

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Date de modification : 19 juillet 2023 | Date de création : 09 août 2021 | Rédaction : A-N Volkoff; I. Seninet