Résumé

Résumé du projet

Un grand besoin de données pour décrire, analyser et évaluer la durabilité des systèmes alimentaires

Les systèmes alimentaires ont urgemment besoin d’améliorations, que ce soit sur le plan environnemental, économique, social ou de la santé humaine. Pour déterminer quelles évolutions sont nécessaires, en comprendre les raisons sous-jacentes et s’assurer que les solutions soient bénéfiques, il y a besoin de nombreuses données. Des efforts importants ont déjà été faits pour gérer et partager des données liées aux productions agricoles et à leurs impacts environnementaux, mais les données liées à la transformation des matières premières agricoles en aliments et bioproduits restent actuellement peu documentées. L’objectif du projet DataSusFood était donc de permettre la gestion et le partage des données sur les transformations des matières agricoles en aliments et bioproduits ainsi que sur leurs impacts environnementaux. Ceci doit permettre de quantifier et comprendre les impacts des transformations alimentaires sur l’environnement, d’écoconcevoir les aliments et bioproduits mais aussi les équipements qui permettent de les obtenir et de mettre à disposition des données dans des bases de données publiques, que ce soit pour les décideurs publics ou les consommateurs.

Gérer et partager les données dans un contexte de science ouverte

Au sein d’INRAE, institut de recherche en agriculture, alimentation et environnement, trois approches différentes et complémentaires avaient été développées antérieurement au projet DataSusFood. La base de données BaGaTel, structurée par l’ontologie PO², contient des données relatives aux procédés de transformation et aux aliments. @Web est une application web permettant la gestion de tableaux de données dans le langage du web sémantique. La plateforme MEANS met à disposition des outils et une base de données pour les praticiens en évaluation environnementale par Analyse du Cycle de Vie. Il s’agissait donc de tirer avantage de chacun de ces systèmes, en les développant et en favorisant l’interopérabilité entre eux. Dans un contexte de science ouverte, ceci devait se faire en accord avec les principes FAIR, c’est-à-dire en rendant les données trouvables, accessibles, interopérables et réutilisables. Dans cet objectif, l’utilisation de vocabulaires contrôlés était un point-clé (PO² TransformON) L’ensemble de ces développements s’est fait en étroite collaboration entre équipes en informatique et équipes porteuses de cas d’étude dans le domaine des aliments et bioproduits.

Résultats majeurs du projet

Un écosystème d’outils centré autour de l’ontologie PO² a été développé. Il se compose principalement de 2 outils facilitant la gestion et l’interrogation des données : i) outil de saisie des données dans la base de données PO²-BaGaTel et d’édition du vocabulaire contrôlé PO²-TransformON qui décrit les produits, les procédés et données d’impact environnemental ii) outil d’interrogation de la base de données qui permet l’export des données vers l’entrepôt de données Recherche Data Gouv. Par ailleurs, MEANS-InOut offre maintenant une interface ergonomique pour qu’un utilisateur non expert de l’Analyse du Cycle de Vie décrive un procédé de production alimentaire ou de bioproduit, avec une structure de données et un vocabulaire cohérents avec l’ontologie PO².

Informations factuelles

Le projet DataSusFood est un projet de recherche fondamentale coordonné par l’UMR SayFood. Il associe aussi la plateforme MEANS (UMR SAS) et la plateforme PLASTIC (département TRANSFORM d’INRAE), ainsi que l’UMR IATE, l’UMR MIA-Paris Saclay, l’UR BIA, le CSGA et l’UMR STLO. Le projet a commencé en février 2020 et a duré 35 mois. Il a bénéficié d’une aide ANR de 100 000 € pour un coût global de l’ordre de 450 000 €.

Date de modification : 04 décembre 2023 | Date de création : 03 mars 2020 | Rédaction : CP