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La production animale au pâturage doit contribuer à répondre à la demande croissante en produits animaux dans les Suds. Des stratégies de gestion optimisée et agro-écologiques doivent être développés, sans reproduire les schémas classiques intensifs et leur dérives. L’objectif de VERPAT est d’évaluer l’impact de l’addition de vermicompost au pâturage, comme alternative pour l’élevage biologique de ruminants au pâturage.

Le vermicompost, obtenu à partir de déchets animaux ou végétaux combinés à des vers de terres, peut constituer à la fois un engrais organique riche en nutriments disponibles à court terme pour les plantes. Il présente des teneurs plus élevées que le compost en ce qui concerne le P, le Ca et le Mg, similaires pour l’N, et légèrement inférieures pour le K. Bien que l’activité des vers de terre induise une augmentation des pertes de N et K pendant le vermicompostage, l’effet de concentration, associé à une plus grande perte de matière, a assuré une bonne qualité chimique des vermicomposts. Et surtout le vermicompostage améliore la qualité organique et la stabilité de la MO comparé au compostage classique. Les essais au pâturage ont mis en évidence que les croissances d’agnelles étaient doublées avec le vermicompost, comparé au compost. Par ailleurs l’infestation gastro-intestinale des petits ruminants, a été significativement réduite en présence de vermicompost et dès le 1er cycle de pâturage.

Le vermicompostage serait ainsi une alternative durable afin de recycler de déchets dont le traitement présente de fortes contraintes en Guadeloupe. L’utilisation de vermicompost constitue une alternative particulièrement prometteuse, permettant à la fois d’améliorer la stabilité de la MO et la performance animale, tout en permettant une meilleure valorisation des effluents d’élevage.

Ce projet est porté par Maryline Boval, Unité de Recherches Zootechniques, Département GA, Centre des Antilles. maryline.boval @ antilles.inra.fr