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Résumé

Le développement de l’agriculture biologique apparaît aujourd’hui comme une réponse possible aux transformations du contexte socio-économique de la production céréalière.

Pour faciliter le développement de la céréaliculture biologique dans un milieu naturel protégé comme la Camargue, le projet se propose de construire une approche pluridisciplinaire destinée à articuler les travaux portant sur la production de semences, la mise au point d’itinéraires techniques et la construction de signes de qualité adaptés, compatibles et pertinents.

Généticiens, agronomes, économistes et sociologues sont ainsi appelés à participer, en partenariat avec les acteurs locaux, à la mise en place de conditions favorables à l’innovation collective.

Contexte

Dans le cadre du programme CEBIOCA (Céréaliculture Biologique en Camargue), une étude interdisciplinaire a été menée à l'INRA de Montpellier sur la maîtrise des mauvaises herbes en Camargue. Elle a réuni les riziculteurs camarguais, le CFR (centre français du riz), le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et la station biologique de la Tour du Valat. 

Plus de 60% des rizières bio sont très enherbées. Les rendements, fortement dépendants de l’enherbement, peuvent donc être bien inférieurs à ceux que l’on observe en conventionnel.

En riziculture biologique, les pratiques culturales mises en oeuvre expliquent en grande partie les différences d’enherbement et de rendement. Ces principes concernent le système de rotation associé au précédent cultural, la gestion des contaminations, l’implantation du riz, le travail du sol, la gestion de l’eau et la fertilisation.

Principaux acquis du projet

Ce projet a montré l'intérêt indéniable d'une approche pluridsciplinaire pour appréhender la complexité du système biologique et proposer des solutions techniques pertinentes et acceptables par les acteurs. Un diagnostic agronomique a montré que le premier facteur limitant de la production de riz biologique en Camargue apparaît être les mauvaises herbes, en lien avec le précédent cultural. Les résultats montrent que des changement de pratiques de semis, autorisant un sarclage mécanique, permettraient de limiter en partie les infestations de mauvaises herbes.