En savoir plus

OBJECTIFS

Les objectifs scientifiques de CLIMATICK sont :

• d'améliorer les prédictions spatiales et temporelles de l'activité d’ Ixodes ricinus et de Hyalomma marginatum sous scénarios climatiques futurs
• de fournir des outils et des voies pertinents pour la diffusion des résultats prédictifs scientifiques et proposer des stratégies d'adaptation appropriées pour la surveillance des tiques, la gestion de l'environnement et la prévention des risques de maladies transmises par les tiques dans le cadre du changement climatique.

Des modèles prédictifs de l'activité des tiques

La méthodologie générale a été de s’attacher à produire la connaissance bio-écologique et des données d’observation pour les deux tiques d’intérêt, en rapport avec la dynamique de certains de leurs hôtes vertébrés, les modifications de végétation et d’habitat dans lesquels hôtes et tiques évoluent, et la météorologie à laquelle cet écosystème est soumis. La réalisation de modèles prédictifs a permis d’une part d'identifier les facteurs environnementaux, notamment météorologiques et climatiques, influençant ces dynamiques et d’autre part de fournir des prédictions.

A l’issue des observations (terrain et expérimentations) et modèles prédictifs, I. ricinus est considérée comme une tique typiquement tempérée (aimant l’humide et le frais) et H. marginatum typiquement méditerranéenne (aimant le chaud et le sec). Cependant, elles peuvent coexister en marge du climat méditerranéen du moment qu’elles y trouvent chacune un habitat favorable. C’est l’humidité qui semble le plus contraindre leur survie. Toutefois, chez I. ricinus, des dynamiques saisonnières différentes sont observées entre zones climatiques, sous-tendues cette fois par l’humidité mais aussi la température.

Co-construire des stratégies de gestion et d'adaptation au risque 'tiques'

En parallèle, un état des lieux des perceptions du “risque tique” a été réalisé afin d’identifier les meilleures voies et modes de diffusion de connaissances et sensibilisation à la prévention. Des outils en science participatives ont été testés pour encourager la co-construction de stratégies de gestion et/ou adaptation.

En termes de prévention, le public (population générale ou socio-professionnels ciblés) connaît le risque lié aux tiques ainsi que quelques gestes de prévention mais reste très mal informé sur la bio-écologie des tiques, localement sur son territoire, ce qui peut engendrer des actions parfois inappropriées. Par contre, du moment que cette information lui est fournie et de manière non anxiogène, il est en mesure de changer son comportement et d’inventer des mesures innovantes de prévention et/ou adaptation, en fonction de sa problématique locale. Nous montrons que fournir des outils de réflexion (connaissances, jeu sérieux GOTICKS…) plutôt que des stratégies toutes faites s’avère plus profitable et évolutif.