Alors que le taux national moyen de prélèvement annuel est de 50 à 60 %  et que les surfaces forestières croissent, il y a une forte hétérogénéité des forêts françaises et de leurs modes de gestion qui se cache derrière ces chiffres. Une hétérogénéité qui se traduit en termes de peuplements, de parcellaire, de statuts et de choix de mobilisation et de valorisation de la ressource au regard du tissu économique régional et des nouveaux marchés liés à la transition énergétique et à la bioéconomie, conduisant certaines régions à s’approvisionner sur un marché mondialisé.

Dans ce contexte, doit-on et peut-on augmenter la productivité forestière, à la fois dans les forêts de plantation et les forêts semi-naturelles ? Quelles innovations sont mobilisables pour agir sur la productivité des différents systèmes forêt-bois résultant de cette hétérogénéité tout en s’adaptant aux nouvelles conditions liées au changement climatique : création variétale, itinéraires techniques, mobilisation des capacités de résilience des forêts, outils pour raisonner l’intensification du prélèvement, … A quelles échelles ces innovations peuvent-elles être déployées pour être valorisables économiquement ?

Ce CIAg aura également pour objectif de montrer comment ces systèmes sont mis en tension par de nouveaux marchés (risques de déstructuration des filières très segmentées et qui capitalisent peu de valeur ajoutée) et comment les services écosystémiques rendus par la forêt renouvellent le débat autour de la multifonctionnalité, faisant ainsi, via la conclusion le lien avec les CIAg suivants.

Ce CIAg est le premier acte d’une trilogie qui se jouera en 3 lieux :

¤ Acte 1 :Innovations sylvicoles et intensification (Bordeaux, 3 décembre 2014)
¤Acte 2 : Adaptation des forêts méditerranéennes aux changements climatiques (Avignon, 2015)
¤Acte 3 : Innovations produits : nouveaux besoins de production ? (Nancy  2016)

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