Vue du Marais de Brouage

Brouage

Territoire de Brouage

Localisation, surface

vue aérienne

Le marais de Brouage fait partie de l’ensemble des 300 000 ha de marais littoraux atlantiques. Il s’étend sur 11 000 ha entre Rochefort et Marennes et est parcouru par un réseau de 1 500 km de fossés et canaux. Il fait l’objet depuis quelques années d’un projet de territoire porté par les communautés d’agglomération et de communes de Rochefort et Marennes, axé sur la question de la gestion de l’eau, le soutien à l’élevage et la protection de la biodiversité. Un parlement du Marais regroupe 80 acteurs du territoire qui se réunissent annuellement. Suite aux tempêtes Martin et Xynthia, une réflexion est en cours sur la l’évolution du trait de côte dans l’avenir en relation avec le changement climatique.

Types de productions agricoles

L’élevage s’étend sur 8 000 ha de prairies naturelles gérées de façon extensive, essentiellement sur d’anciennes salines et quelques pré-salés gagnés sur la mer. Un tiers des 160 éleveurs sont installés à proximité du marais, sur les terres hautes, les autres l’exploitent à distance (20 à 60 km), avec un investissement assez différent. La zone cultivée s’est développée dans les années 1980 et représente 3 000 ha répartis en une dizaine d’exploitations.

Enjeu et place de l’enjeu phytos

La qualité de l’eau est un enjeu très important pour les ostréiculteurs en aval du marais. L’élevage n’utilise pas de pesticides. Les IFT dans la zone cultivée sont faibles, l’enjeu est alors d’éviter qu’ils ne s’accroissent, tout en maintenant la rentabilité des exploitations. Cela suppose également le maintien de l’élevage, confronté lui aussi à des problèmes de rentabilité. Le risque de déprise agricole est une problématique importante de ce territoire.

Projections par rapport au projet

Il s’agit de proposer aux porteurs du projet de territoire dénommé « grand projet du marais de Brouage » de mettre en œuvre des approches de gestion dynamique et adaptative mises au point sur des question de qualité de l’eau en les adaptant aux problématiques de gestion de niveau d’eau et de la biodiversité, et en visant un objectif zéro pesticide. Cette dernière question n’est pas pour l’instant portée par les acteurs locaux. L’exemple de l’unité expérimentale INRAE de Saint-Laurent-de-la-Prée, passée en bio il y a quelques années sur un marais voisin, peut stimuler la réflexion.

Animateurs Be Creative :

Raymond Reau (UMR Agronomie), Eric Kernéïs (UE Saint-Laurent-de-la-Prée) et Alexandre Tricheur (CDD Be-creative sur Brouage pour 1 an).

Date de modification : 04 juillet 2023 | Date de création : 14 avril 2021 | Rédaction : OR