Axe 2 – Capacités et limites d’adaptation

Axe 2 – Capacités et limites d’adaptation des organismes, des écosystèmes et des sociétés aux changements globaux

L’évolution a conduit au développement d’une remarquable diversité d’espèces et leur adaptation à un large éventail d’interactions biotiques et d’environnements abiotiques sur Terre.

L’évolution, la plasticité physiologique et comportementale et la flexibilité sociale ont également permis l’adaptation de ces espèces, humains compris, à de très importants changements environnementaux au cours de l’histoire de la Terre. Ces observations suggèrent une très forte capacité potentielle des SES à s’adapter aux futurs changements globaux. Cependant, les changements climatiques d’origine anthropique sont en voie d’accélération et impliquent de nombreux facteurs. Les mécanismes adaptatifs des organismes, des écosystèmes et des systèmes sociaux pourront-ils soutenir un tel rythme ? Ou seront-ils dépassés par les changements globaux qui pourront, dans certains cas extrêmes, faire basculer des systèmes dans des états dégradés écologiquement et économiquement et difficilement réversibles.

Pour traiter de ces questions, BASC s’appuiera sur une forte recherche disciplinaire sur l’évolution et l’adaptation des écosystèmes agricoles et naturels afin de promouvoir de nouvelles recherches interdisciplinaires sur l’adaptation à des changements globaux rapides et de stimuler des innovations qui facilitent l’adaptation dans un contexte de changement global.

Plusieurs voies de recherche seront explorées :

  • Développer une approche hiérarchique et intégrée pour comprendre et prédire les capacités et les limites d’adaptation aux changements globaux :
    • Interactions entre les différents processus d’adaptation chez les espèces sauvages et domestiquées (plasticité phénotypique, modifications héréditaires dans la fonction et la régulation de gènes, changements épigénétiques, apprentissage écologique…) pour permettre des réponses adaptatives rapides aux multiples perturbations environnementales ;
    • Interface entre les dynamiques des écosystèmes et des sociétés et mécanismes qui contraignent ou augmentent la capacité adaptative des composants individuels du système ;
  • Identifier des mécanismes et indicateurs communs aux différents niveaux d’étude pour la capacité adaptative : développement d’outils de modélisation spécifiquement conçus pour explorer la capacité adaptative (modèles biologiques, économiques…);
  • Faciliter l’adaptation
    • Innovation génétique pour guider la sélection de nouvelles variétés mieux adaptées aux changements climatiques anticipés;
    • Exploration de l’accroissement de la variabilité génétique dans les agro-écosystèmes (conservation à la ferme, sélection végétale participative) comme moyens de renforcer la capacité adaptative et des synergies avec des systèmes agroécologiques;
    • Analyse des transitions socio-techniques liées aux innovations agro-écologiques pour caractériser leur potentiel et limites ;
    • Exploration de méthodes d’intégration de différentes échelles spatiales pour améliorer les compromis entre production et environnement, chaque échelle additionnelle pouvant apporter de nouvelles opportunités de réconciliation ; ces travaux demanderont une collaboration rapprochée avec les différents acteurs, potentiellement porteurs d’intérêts divergents.

Date de modification : 14 septembre 2023 | Date de création : 20 décembre 2013 | Rédaction : basc