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Les années 80 et 90 marquent l’émergence de deux mouvements qui questionnent l’approche dite productiviste ou intensive : les travaux en génétique avec la recherche de variétés dites rustiques plus résistantes aux maladies et réclamant donc moins de traitements phytosanitaires ; les travaux agronomiques qui explorent une approche systémique ou intégrée et déplacent le raisonnement du seul rendement à l’hectare vers la marge générée à l’hectare.
Ces deux mouvements se rencontrent à la fin des années 90 en partie sous l’impulsion des semenciers (le ‘club des cinq’) qui se posent la question de la faible attractivité des variétés dites ‘rustiques’.

Émerge alors un premier programme expérimental entre l’INRA, Arvalis et les semenciers ‘club des cinq’. Il poursuit trois objectifs : montrer qu’il y a de fortes interactions entre choix variétal et itinéraires techniques (dit autrement : que les ITK intensifs ne sont pas optimaux pour les variétés rustiques) ; proposer un déplacement dans les critères d’analyse éco-agronomiques (passer d’un raisonnement fondé sur le rendement par hectare à un raisonnement fondé sur la marge par hectare) ; considérer l’itinéraire technique dans son ensemble (approche intégrée) et concevoir des règles de décision et les instruments support permettant sa mise en oeuvre.