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Dans nos sociétés industrialisées, la relation entre nutrition et santé est le plus souvent liée à l’excès et/ou au déséquilibre qualitatif des différents nutriments entre eux. En France comme dans un grand nombre de pays occidentaux, les apports alimentaires en acides gras Oméga 6 et Oméga 3 sont nettement déséquilibrés. La faible consommation en France d’Oméga 3, se traduit par une valeur élevée du rapport Omega 6/Oméga, qui pourrait contribuer à l’augmentation de la prévalence d’un certain nombre de pathologies: maladies métaboliques, neurodégénératives, cardiovasculaires et inflammatoires, obésité. Ces maladies concernaient 1/3 des français en 2014. Les travaux de recherche entrepris par l’Inra ont contribué au développement du marché des Oméga 3, et aux impact suivants

Impact économique

Au cours des quinze dernières années, le marché des Oméga 3 a connu une croissance à deux chiffres. Les acteurs économiques ont créé une filière du lin alimentaire, qui était jusque-là valorisé exclusivement dans l’industrie de la peinture

De nouveaux produits enrichis en Oméga 3 ont été mis sur le marché français, notamment des margarines et des huiles qui sont devenues en quelques années des produits phares des sociétés les commercialisant. Le marché des compléments alimentaires riches en Oméga 3 a connu également en parallèle une très forte croissance.

Impact sanitaire

Selon les études des ministères en charge de l’agriculture et de la santé, entre 1998 et 2015, le rapport Oméga 6 / Oméga 3 serait passé de 10 à 7, soit une belle progression vers l’objectif de 4 fixé par l’ANSES en 2010

Impact environnemental

Le développement de la filière lin et l’alimentation des animaux en aliments riches en omégas 3 (luzerne, lin) se traduit par une réduction des 13% des émissions de méthane par les bovins, une diminution de l’utilisation des huiles de poisson (pression ressources halieutiques) et des importations de soja

Impact social

La diffusion des résultats de recherche sur le rôle des Oméga 3 dans la prévention de pathologies a contribué à la sensibilisation et à l’éducation des consommateurs

Contribution de l’Inra

Les travaux de recherche entrepris au sein de l’INRA ont contribué à ce phénomène :

• par des publications scientifiques qui ont servi de base solide pour concevoir de nouveaux produits et pour communiquer sur leur intérêt nutritionnel, en particulier au travers des nouvelles allégations nutritionnelles (Règlement (CE) n°1924/2006),
• par des expertises scientifiques, à l’AFSSA/ANSES en particulier, qui ont conduit à l'élaboration d‘Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) sur les acides gras,
• par des collaborations avec les industriels en particulier au travers de thèses CIFRE,
• par des communications auprès du grand public

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