dactyle.png

Tâche T3 : Mesure des quantités et flux d'eau sur les racines des plantes

Tâche T3 : Mesure des quantités et flux d'eau sur les racines des plantes

Responsable : Catherine Picon-Cochard, UREP

Les premières expériences ont été réalisées dans un rhizotron, un système modélisant les prairies. Dans un parallélépipède rectangle de 95cm de haut par 40 cm de large et 5 cm de profondeur, des graminées ont été cultivées en séparant leurs racines du sol par une toile géotextile. L’intensité du signal IRM en fonction de la profondeur nous permet de distinguer les trois zones du modèle : la plaque du rhizotron, les racines puis le sol. Nous remarquons également une variation de l’intensité du signal IRM entre le jour et la nuit. Ceci est dû, notamment, au flux de xylème dans les racines. Il est important de préciser que le signal IRM observé provient principalement des molécules d’eau présente dans le système. L’intensité du signal est pondérée à la fois par la quantité d’eau mais également par des paramètres propres à l’IRM appelés temps de relaxation.

dactyle

Le signal IRM dépendant de la quantité d’eau, nous avons suivi son évolution lors d’une période de sécheresse. Nous observons une chute drastique du signal (~65%) et une absence de variation du signal IRM entre le jour et la nuit.

acetosa

L’évolution de l’intensité du signal IRM au cours du temps peut être suivi avec d’autres mesures écophysiologiques. Les mesures de potentiel hydrique réalisées sur la feuille montrent que la plante est bien hydratée. Dans ce cas-là, nous pouvons observer une variation circadienne du signal IRM : une diminution le jour et une augmentation la nuit. La quantité d’eau dans le sol évolue de manière cohérente entre les deux capteurs permettant de l’évaluer. 

cycles circadiens dactyle

En cas de stress hydrique, le flux n’est plus présent dans la plante et cette variation circadienne disparait.
Nous avons donc démontré que l’IRM mobile était capable de détecter des stress hydriques dans les plantes mais également leur récupération. Le signal IRM est sensible au flux et permet d’apporter une information pour caractériser l’eau dans les racines, chose qui était impossible précédemment.

Date de modification : 03 août 2023 | Date de création : 03 décembre 2021 | Rédaction : Sylvie Clerjon