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Dernière mise à jour : Mai 2021

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Agroecodiv

Portrait de Nadine Andrieu

Créer des coopérations pour plus de résilience
© @O.Biabiany
Chercheuse à l’UMR Innovation du CIRAD, Nadine travaille sur les démarches et outils pour aider les acteurs à concevoir des systèmes agroécologiques innovants. Faire du lien entre les savoirs des chercheurs et des acteurs de territoire, c’est une façon d’amener des changements durables pour des systèmes agricoles plus résilients.

L’agroécologie, c’est l’hybridation des savoirs !

Nadine est spécialisée dans la co-conception de systèmes innovants agroécologiques, avec des outils qu’elle a mis en œuvre dans plusieurs territoires. Pour elle, l’agroécologie c’est aussi une question de savoirs partagés.

Océane : Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire et professionnel ?

Nadine : J’ai eu un DEUG de biologie, puis une Maîtrise sciences et techniques à l’Université des Antilles. Après j’ai rejoint Agroparistech pour un DEA, puis un doctorat. Ma thèse portait sur la sensibilité des systèmes fourragers aux aléas climatiques, dans des systèmes bovins pastoraux de montagnes. Je cherchais à comprendre, entre autres, comment les producteurs valorisaient la diversité parcellaire pour réduire cette sensibilité. Ensuite, j’ai intégré l’UMR Innovation au CIRAD. J’ai travaillé dans plusieurs pays avant de rentrer en Guadeloupe. Au Brésil et au Burkina Faso, j’ai modélisé le fonctionnement d’exploitations mixtes (cultures et élevages) pour améliorer leurs performances (économiques, alimentaires, environnementales) et contribué à la mise en place d’innovations co-conçues avec les producteurs et techniciens. Ensuite en Colombie, j’ai étudié plus particulièrement la question du changement climatique. 

Océane : Sur quoi travailles-tu actuellement en Guadeloupe ?

Nadine : Je travaille sur la co-conception de systèmes innovants agroécologiques. Co-concevoir c’est impliquer des agriculteurs, des techniciens, des consommateurs… à la prise de décisions, c’est décloisonner la recherche. Actuellement, je suis sur 3 projets (AgroEcoDiv, Territoire Durable, Café-Cacao), qui visent à accompagner la transition agroécologique : mettre en place des systèmes sans pesticides au sein du croissant bananier, accompagner des systèmes agro-forestiers…

Océane : On dit souvent que l’agroécologie c’est revenir à ce que faisaient les grands-parents. Toi, tu travailles à l’UMR Innovation. Comment situer l’agroécologie, entre innovations et traditions ?

Nadine : L’agroécologie, c’est vraiment l’hybridation entre connaissances anciennes et nouvelles. Les connaissances anciennes sont basées sur des centaines d’années observations, toutes aussi valides que les connaissances scientifiques issues d’expérimentation. Mais il faut renforcer certains savoirs pour répondre à des défis nouveaux, tels que le changement climatique, les crises sanitaires, etc. Les systèmes innovants agroécologiques, ce ne sont ni la réplique exacte des systèmes anciens, ni des systèmes déconnectés du réel, inventés en laboratoire. Ce sont des systèmes hybrides.

 

Non-normativité, modestie, interdisciplinarité : postures pour une recherche-intervention

Pour la recherche-intervention, démarche de co-conception pour l’innovation mise en œuvre dans AgroEcoDiv, Nadine souligne l’importance d’adopter les bonnes postures, dont l’apprentissage est en cours pour les membres du projet.

Océane : Tu as été au Burkina Faso, en Colombie, au Brésil… Que retiens-tu des façons d’innover pour des systèmes agroécologiques de ces territoires ?

Nadine : Les représentations de l’agroécologie ne sont pas les mêmes. En Afrique de l’Ouest, les questions de l’amélioration des revenus des producteurs et la nécessité de couvrir les besoins alimentaires d’une famille nombreuse, sont prioritaires. Ce sont des systèmes durables, mais on ne peut pas rentrer par une approche exclusivement environnementale quand il y a des situations de grande pauvreté. En Colombie, ce n’était pas beaucoup plus riche là où je travaillais, mais la question des inégalités d’accès au foncier était structurante. En Guadeloupe, ce qui me frappe, c’est l’intérêt de la société civile pour l’agroécologie : il y a une vraie demande sociale pour des systèmes plus agroécologiques, locaux, sains. Au final, c’est parce qu’il y a plusieurs clés de lecture de l’agroécologie que la co-conception a son intérêt. Elle facilite l’adaptation des innovations.

Océane : Quel devrait être le rôle de la recherche dans l’innovation agroécologique en Guadeloupe ?

Nadine : Ce que j’ai essayé d’apporter dans AgroEcoDiv, c’est cette posture de recherche-intervention, pour co-concevoir des systèmes innovants avec les acteurs de terrain (agriculteurs, techniciens, associations). En tant que chercheur, il ne s’agit pas de dire quels devraient être les systèmes innovants. Il ne faut pas être normatif. Au contraire, il s’agit de laisser les acteurs exprimer leurs besoins et considérer que « les acteurs ont de bonnes raisons de faire ce qu’ils font » (et disent !). Par exemple, on a proposé des méthodes (la modélisation à l’échelle de l’exploitation, un atelier basé sur Impress Ex Ante) pour explorer des scénarios de transition agroécologique avec les acteurs du territoire Nord Grande Terre. Ça a posé les bases d’une discussion sur ce que la recherche peut faire. Je suis contente que ça ait pu stimuler une dynamique au niveau de la recherche, même s’il reste beaucoup à faire à partir de ce diagnostic.

Océane : Quelles leçons peut-on tirer de cette recherche-intervention mise en place au Nord Grande-Terre dans AgroEcoDiv ?

Nadine : Une chose qui me marque, du côté des chercheurs, c’est qu’il y a des collègues dont on n’arrive plus à identifier l’origine disciplinaire : on sait plus s’ils sont généticiens, économistes, agronomes, sociologues… On sent une ouverture à l’interdisciplinarité. Il y a parfois quelques tensions, mais il n’y a jamais de recherche interdisciplinaire sans tensions. Il y a des changements qui prennent du temps. Les changements de postures, ce sont des mécanismes qui sont longs. Ce type de recherche déstabilise : la recherche voudrait répondre à toutes les questions, mais il faut modestement faire ce qu’on peut, et trouver des alliances avec des partenaires du territoire, ou d’autres chercheurs en Guadeloupe. L’essentiel c’est d’arriver à être clair sur jusqu’où on peut aller ensemble.

Des techniques et organisations agroécologiques pour faire face au changement climatique

Dans ses travaux, Nadine a étudié la prise en compte du changement climatique dans la conduite des systèmes agroécologiques. Pour elle, il faudrait que l’on puisse passer d’une adaptation au changement climatique à l’échelle individuelle à un niveau collectif, en mettant en place des coopérations pour plus de résilience.

Océane : Tu as travaillé sur la question du changement climatique dans l’agriculture. Comment est-ce qu’on accompagne le secteur sur ces enjeux ?

Nadine : La difficulté du changement climatique pour les acteurs, c’est que la thématique est parfois intangible. Dans le projet de recherche Artimix sur les politiques d’adaptation au changement climatique (ACC) de l’agriculture, on a constaté que même si les acteurs ont conscience de l’enjeu, il y a des priorités qui passent avant. Seuls les phénomènes climatiques extrêmes sont pris en charge politiquement. Le reste des dérèglements (sécheresses, inondations, ravageurs de cultures, maladies émergentes, salinisation des sols…) sont encore abstraits et diffus pour le moment : les décideurs ont plus de mal à s’engager dessus. L’ACC est reléguée à une stratégie individuelle finalement.

Océane : Quels liens peut-on faire entre agroécologie et changement climatique ?

Nadine :  Avoir des systèmes plus diversifiés permet d’avoir des systèmes plus résilients. Quand les producteurs expliquent pourquoi ils ont des systèmes plus diversifiés c’est souvent parce qu’ils cherchent à limiter les risques. Mais c’est des systèmes plus complexes, parfois plus exigeants en main d’œuvre. Au-delà de la diversification, il y a d’autres réponses agroécologiques qui servent des enjeux d’adaptation au changement climatique : par exemple, les pratiques qui permettent de conserver les ressources en eau (gestion de l’eau à la parcelle, choix de plantes moins exigeantes en eau). Il y a aussi la nécessité de penser au-delà de l’exploitation agricole : il faut penser la résilience à l’échelle du territoire et créer des coopérations entre agriculteurs et secteurs pour faire face.