"Ce qui me plait le plus dans mon travail, ce sont les résultats" explique Maguy. "Le plus marquant a été lors d’un séjour de ski à Lamoura, avec des enfants qui n’étaient jamais partis à la neige. Mais c’est aussi lorsque des personnes vous disent que sans l’ADAS, ils ne seraient jamais partis. Pouvoir faire partir des gens, voir des gens s’enlacer, voir des groupes Whatsapp se former et que les participants se retrouvent après les événements… on se dit qu’on y est un peu pour quelque chose… Certaines organisations d’événements, comme les Adayades, sont très lourdes à gérer, mais quand on ressort, quand des témoignages sont très forts, quand on voit le résultat, on est content et c’est génial".

Comment est pris en compte la Qualité de Vie au travail dans la conception des actions proposées ?

Maguy a toujours connu une ambiance conviviale dans son service, à INRAE : "des petites intentions de la part de tout le monde, des pauses café prises ensemble, le repas de midi pris ensemble également. Cette cohésion contribue à se sentir bien", nous raconte-t-elle. "Un des éléments auquel je fais particulièrement attention dans les événements qu’on propose à l’ADAS-INRAE, c’est qu’il y ait un moment de rencontre ou d’échanges. Ça permet de mieux se connaitre. Pour le bien-être des personnes, tout comme j’apprécie au laboratoire ces moments de convivialité où quelqu’un amène par exemple un gâteau à la pause café. Il me semble important d’essayer de prévoir, dans les événements que nous organisons, une petite surprise, un moment inattendu que l’on partage, tout en profitant du moment. Il ne faut pas oublier non plus que partir en week-end, en séjour, ça permet aussi de se déconnecter. On a aussi besoin de moments comme ceux-là. Tout cela agit sur l’équilibre de vie".

Fédérer, favoriser l’esprit collectif, entretenir et développer le lien social font partie des objectifs de l’ADAS-INRAE. "Cela se fait via les événements qu’on met en place" poursuit Maguy, "mais beaucoup d’actions s’essoufflent en ce moment. On manque aujourd’hui de bénévoles alors qu’il est important de pouvoir agir pour tous. J’encourage vivement les agents intéressés à se présenter aux élections ADAS ; ils peuvent me contacter en toute simplicité".

Pourquoi vous êtes-vous impliquée pour l’ADAS ?

Pour Maguy, la réponse est sans équivoque : "L’ADAS, c’est ma famille. Proposer des moments forts aux agents et à leur famille, leur permettre de se rencontrer, de s'épanouir, de découvrir des lieux tout en se laissant porter ou tout simplement pouvoir partir. C'est un domaine qui me tient à cœur, qui est tout à fait naturel chez moi".

L’ADAS, c’est aussi une façon d’aller plus loin pour Maguy : "A l’ADAS, quand je démarre un projet, je le mène du début à la fin, alors qu’à l’INRAE, ça reste plus abstrait : je n’interviens que sur une petite partie du projet. On a une satisfaction à l’ADAS que je ne peux pas retrouver dans mes manips au labo. A INRAE, ça reste de l’ADN, ça ne va pas plus loin. A l’ADAS, je ne finis jamais mes journées à 18h, pourtant je m’épanouis dans mon travail car il y a beaucoup de positif : tout ce qu’on organise, c’est pour le bonheur des gens, pour que les enfants s’amusent. On va jusqu’au bout et c’est une satisfaction. D’ailleurs, au labo, quand on commence à me questionner sur l’ADAS, je parle, je parle, je parle… Mon responsable m’a même dit qu’il aimerait me voir avec des yeux aussi pétillants lorsque je parle boulot INRAE !"

Comment conciliez-vous missions ADAS / mission INRAE ?

"Avant c’était difficile car je faisais mon travail ADAS dans des moments creux au labo. Avec le télétravail, c’est mieux organisé : lorsque je suis en télétravail, je suis ADAS et je suis INRAE quand je suis sur site".

En savoir plus sur Maguy :

• Mini CV :

Après un CAP Employé technique de laboratoire, Maguy rejoint, en 1983, le laboratoire de génétique cellulaire (auj GenPhyse) sur le centre de Toulouse. Son entrée à l’ADAS se fait quasi le jour, d’abord pour s’occuper de la caravane de la SL, puis, dans la foulée, elle sera responsable vacances au niveau de la section locale et prendra en charge les dossiers jeunesse lorsque les sdar s’en détacheront.
Maguy se présente ensuite au CA national. Elle y rentre en 2006 en tant que suppléante de Bernard Dagou jusqu’en 2015. A partir de 2016, il n’y avait plus de suppléant. Cela fait donc 16 ans qu’elle est administrative à l’ADAS Nationale, en tant que membre de la commission Vacances-Voyages, passe ensuite, en tant que membre puis en tant que co-responsable dans la commission jeunesse. Elle sera ensuite responsable (et co-responsable durant quelques années) de la commission Évènementiel.

• Vos souhaits pour l’évolution de l’ADAS ?

Que ce soit côté organisationnel ou opérationnel pour le contentement des adassiens, Maguy a des envies : "Les temps de décharge sont différents d’une personne à une autre. Ce n’est donc pas toujours facile de s’organiser, de travailler en équipe. On voit des messages passer, mais on n’est pas ADAS ce jour-là et on ne peut pas répondre ou prendre en charge le problème tout de suite. C’est parfois un peu frustrant. Faire avancer les choses en conciliant les différentes contraintes, bien s’entendre, travailler avec des gens à distance... On perd parfois trop de temps. Il y a 9000 adassiens à satisfaire et on voit qu'on peut leur apporter quelque chose. Quand on voit qu'on arrive parfois à aller au-delà de leurs attentes, ça conforte par rapport à ce qu'on met en place. Ce sont leurs retours qui nous poussent à évoluer et à aller toujours plus loin".

Enfin, un autre souhait de Maguy serait de pouvoir organiser un événement en Guyane : "On a déjà proposé des séjours partout où il y a un centre INRAE, sauf en Guyane, on ne l’a jamais fait. Les conditions sont un peu difficiles, c’est compliqué, mais c’est un projet qui me tient à cœur".